L’Ataxie Cérébelleuse –
Complément d’information
Le vendredi 14 juin 2002, le Professeur Blot et son assistant
le Docteur Thibaud recevaient à l’École Nationale
Vétérinaire d’Alfort le président et une délégation
du Club F.A.B.A.S, intéressés pour faire le point sur la
maladie qui frappe en France les American Staffordshire Terrier.
D’entrée, le Professeur Blot soulignait qu’actuellement
seuls 7 sujets avec pedigree sont connus pour avoir développé
la maladie, les analyses démontrant qu’il s’agissait
bien de la même maladie que celle constatée aux États-unis.
Il soulignait également que dans l’état actuel des
connaissances et au vu de la généalogie des sujets atteints,
une forte probabilité héréditaire existe mais aucune
certitude ne peut être établie actuellement.
Le Professeur Blot nous a ensuite rappelé les signes cliniques
existants avec photos et film à l’appui. Les premiers signes
cliniques de la maladie apparaissent vers deux ans, deux ans et demi.
L’évolution est lente mais inéluctable. Les symptômes,
évoluant avec la progression de la maladie, sont :
- équilibre instable au repos (pattes écartées),
- mouvements des pattes exagérés (hypermétrie),
- constant déséquilibre en mouvement (franchissement d’obstacles
difficiles),
- tête souvent près du sol,
- lors de l’hyperextension du cou, on aggrave les symptômes
et on peut voir un mouvement vertical des yeux qui est caractéristique,
- tremblements, oscillations du tronc.
A aucun moment il n’y a de perte de vigilance ou de connaissance.
Le Professeur Blot, dans son diagnostic, a éliminé les autres
causes de perte d’équilibre (traumatiques, vasculaires et
inflammatoires). La seule cause qui résiste est la dégénérescence
du cervelet, les lésions étant localisées à
celui-ci.
L’hypothèse du Professeur Blot est que l’ataxie cérébelleuse
serait une maladie héréditaire autosomique récessive.
Celui-ci effectue des recherches pour trouver les marqueurs génétiques
pour identifier les profils à risques. Si ses recherches aboutissent,
on pourrait à l’avenir, dès la naissance, identifier
les sujets porteurs à l’aide d’une simple prise de
sang.
Pour cela, le Professeur Blot a besoin d’effectuer des prises de
sang sur des chiens âgés de 3 à 4 ans, atteints de
la maladie ou des collatéraux des chiens atteints (frères,
sœurs, demi-frères et sœurs…).
Si vous êtes contactés par le Professeur Blot, répondez
favorablement à sa sollicitation (cela ne veut pas dire que votre
chien est atteint). Les renseignements collectés par le Professeur
Blot resteront totalement anonymes et confidentiels, limités à
l’équipe de travail. Plus il y aura d’éléments,
plus la recherche progressera rapidement.
Les conseils du Professeur Blot face à cette maladie :
- ne pas faire reproduire des sujets ayant des signes neurologiques faisant
penser à cette maladie,
- montrer les sujets douteux à votre vétérinaire
en lui mentionnant les recherches du Professeur Blot. Les vétérinaires
n’étant pas informés de cette maladie peuvent traiter
le chien pour d’autres maladies,
- de préférence, retarder l’âge de mise en reproduction
des American Staffordshire Terrier dans la mesure où les premiers
signes cliniques apparaissent vers 2 ans.
Il ne faut pas masquer les cas qui existent car plus on aura d’éléments,
plus la recherche avancera rapidement.
Votre vétérinaire ou vous-même pouvez contacter l’équipe
du Professeur Blot à l’Unité médico-chirurgicale
de neurologie à l’École Nationale Vétérinaire
d’Alfort.
Je remercie les personnes qui ont bien voulu participer à cette
réunion, Mrs Franck Fiquet, Pierre-Louis Petit, Alain Crabos, Mme
Nathalie Lallemand et une mention particulière à Mr et Mme
Maubras qui, à ma demande, ont provoqué cette réunion.
Le Professeur Blot pouvant compter sur la coopération et celle
du Club F.A.B.A.S pour l’aider au bon déroulement de ses
recherches.
Monsieur Jacques Le Magnan
Président du Club F.A.B.A.S
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